Avec un sol en terre battue et un âtre avec potence et crémaillère, elle apparaît dans son état presque originel du début du 16e siècle. Elle est couverte d'une grande voûte en pierre où on fumait la viande (jambons, saucisses, fiosses de lard, etc.) suspendue à des perches. En l'absence de cheminée, la fumée s'échappait par la grange au travers des rondelats sur lesquels étaient entreposées les céréales finissant de sécher en attendant le battage.
La cuisine renferme de la vaisselle du XIXème siècle et divers ustensiles domestiques. De la cuisine, véritable carrefour stratégique de la maison, on accède directement à la gueule du four à pain, à l'écurie, aux chambres, à la grange, à la cave et à l'extérieur.
Cette pièce était à la fois la chambre à coucher et de travail de Léon Voirol (1900-1997), paysan horloger. Il travaillait « à la fenêtre » et faisait surtout du terminage, il assemblait les mouvements ou les emboitait à son établi. Sur son établi, un quinquet, lampe d’horloger, des années 1930. En 1905, le village comptait 700 habitants (525 en 2011) dont une centaine d’horlogers travaillant à leur compte, inscrits au registre suisse de l’industrie horlogère.
Derrière le quinquet, des cartons de mouvements qu’il allait chercher le samedi à Tramelan chez les établisseurs qui distribuaient le travail des horlogers à domicile. Léon Voirol rapportait les pièces terminées et emportait le travail de la semaine suivante.
Le bois était mis à disposition des habitants par la commune pour construire ou réparer les maisons, mais sur pied !
Les travaux du bois étaient très importants et étaient réalisés avec attention, car la situation à l’époque était à l’inverse d’aujourd’hui, la main d’œuvre était bon marché, mais le bois était rare et cher. Le musée possède de nombreux outils pour travailler le bois, ainsi que des objets et outils réalisés par les paysans eux-mêmes pour leurs travaux.
Les bardeaux ou échandelles qui couvrent le toit, près de 40'000, sont faits en épicéa, ils étaient souvent réalisés par les paysans eux-mêmes à temps perdu.
L'écurie est au centre de la maison, plusieurs de ses parties datent de la construction. Elle était située sous le pont de grange intérieur, ce qui permettait d'affourager le bétail en laissant tomber le foin par des ouvertures directement dans les râteliers.
Les étables étaient régulièrement blanchies à la chaux pour les désinfecter et leur redonner un peu de lumière, celle du musée est encore dans l'état de la dernière intervention. Dans les stalles, sont présentés les divers métiers alors pratiqués par les paysans (cordonnier, bûcheron, charpentier etc.).